Dans des conditions normales, il y a à l’intérieur de l’œil un liquide (l’humeur aqueuse) qui est continuellement produit et réabsorbé. Par conséquent, l’œil peut être comparé à un réservoir avec un robinet et un tube de drainage toujours ouverts. Si le drain est obstrué, il y aura une augmentation de la pression à l’intérieur du réservoir, c’est-à-dire l’œil.
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Qu’est-ce qu’une pression oculaire normale ?
La pression normale est en moyenne de 16 mmHg. Sur la base de considérations statistiques, la limite supérieure de la pression normale est considérée comme étant de 21 mmHg.
Une pression intraoculaire normale permet le maintien de la forme du bulbe et le fonctionnement normal des processus physiologiques oculaires.
Il existe des mécanismes de régulation dans l’œil qui tendent à maintenir la limite de pression intraoculaire plus ou moins constante.
Quels sont les différents types de glaucome ?
Il existe une variété de types de glaucome à pression normale et qu’on peut spécifier à travers un diagnostic différentiel qui peut être divisé comme suit :
a) Neuropathie optique non glaucomateuse.
Le champ visuel et l’âge des patients sont comparables à ceux des patients glaucomateux. La papille ne présente pas d’excavations glaucomateuses, mais plutôt une atrophie optique plate, la zone d’atrophie étant plus étendue que l’étendue du défaut du champ visuel (disparité papille – champ visuel). Lorsque la perte neuronale est importante, la papille peut subir une augmentation marquée de l’excavation centrale, avec un aspect pâle du rythme restant. La situation clinique ne montre aucune progression.
b) Glaucome chronique à angle ouvert avec une pression élevée et des épisodes occasionnels de pression « normale ».
Un concept plus théorique avec de larges fluctuations diurnes « cachant » une blessure qui induit une PIO élevée.
c) Le glaucome à angle ouvert de type secondaire, avec une PIO généralement normale après un épisode initial d’hypertension suffisant pour produire une excavation glaucomateuse (par exemple, glaucome à la cortisone, uvéite hypertensive).
Tout jeune patient atteint de glaucome et ayant des antécédents de maladie du segment antérieur ou de port de lentilles de contact doit faire l’objet d’un examen approfondi en vue de l’utilisation de cortisone topique.
d) Autres lésions altérant les voies de conduction de la vision.
Les lésions du chiasma optique et des voies optiques jusqu’au cortex occipital produisent des défauts du champ visuel qui n’affectent pas le méridien vertical. Avec le temps, ils provoquent également une atrophie optique sans excavation glaucomateuse.
Qu’est-ce qui entraine la résistance à l’écoulement ?
Dans les différents types de glaucome, différents processus pathologiques entraînent une résistance à l’écoulement au niveau du réseau trabéculaire et par conséquent une augmentation de la pression oculaire.
Dans de nombreuses formes de glaucome, l’hypertension oculaire atteint des niveaux élevés, exerçant une compression suffisante sur les structures oculaires pour les endommager. La structure la plus touchée par la compression est la tête du nerf optique (papille optique), dans laquelle toutes les fibres nerveuses des cellules ganglionnaires de la rétine se réunissent pour former le nerf optique. Ces fibres passent par le foramen scléral postérieur et poursuivent leur chemin jusqu’à atteindre les centres visuels du cerveau.
Ces concepts s’appliquent bien à de nombreux types de glaucome caractérisés par une pression oculaire élevée, mais nécessitent une correction substantielle en ce qui concerne le glaucome primaire à angle ouvert (GPAO), qui est la forme clinique la plus fréquente et la plus importante sur le plan social.
Dans ce type de glaucome, la pression oculaire peut rester pendant de longues périodes à des niveaux qui ne sont pas excessivement élevés, et dans un certain nombre de cas, elle peut ne jamais dépasser la valeur de 21 mmHg qui est considérée comme la limite de la normalité statistique. Dans ce dernier cas, le tableau clinique du glaucome à pression normale (GPN), qui sera traité séparément, se réalise.
Comment la déficience visuelle se manifeste-t-elle ?
Si nous fixons un objet, nous percevons l’objet fixé ainsi que tout ce qui l’entoure : la zone d’espace perçue constitue le champ visuel. L’image à percevoir est transmise de la rétine au cerveau par le nerf optique, qui peut être comparé à un câble électrique contenant des millions de « fils ». Chacun de ces « fils » transporte des images relatives à une partie du champ visuel ; l’ensemble de ces parties constitue l’image dans sa totalité. Une pression accrue endommage irrémédiablement ces « fils ». Dans un premier temps, l’atteinte affecte les fils qui véhiculent les images relatives aux parties périphériques du champ visuel : le patient continue à voir l’objet qu’il fixe et ne se rend pas compte que la zone d’espace qu’il perçoit dans son ensemble se réduit.
En fin de compte, les « fils » provenant de cette zone de la rétine avec lesquels les objets sont fixés sont également endommagés et l’on observe une diminution de l’acuité visuelle pouvant aller jusqu’à la cécité complète.